Postérité française

Le Code civil a fait l'objet, dès 1807, de nombreuses modifications : à un rythme modéré jusqu'aux années 1880, plus soutenu sous la Troisième et la Quatrième République, puis accéléré à partir des années 1960 et des grandes réformes inspirées par le Doyen Carbonnier. Un peu plus de la moitié de ses articles, surtout dans les livres II et III, est restée dans sa forme d'origine, tandis que l'autre moitié a été profondément remaniée, notamment dans le livre I sur les personnes.
Au XIXe siècle, le Code civil, commenté article par article selon la méthode de l'Exégèse, a été au coeur de l'enseignement des facultés de droit, en même temps qu'il a symbolisé l'ensemble du droit dans l'art, la littérature et la conscience collective.
Au XXe siècle, le développement des normes constitutionnelles et internationales, l'essor de la jurisprudence, l'adoption de nouveaux codes dans des matières spécialisées ont correspondu à une diminution de la place - jadis dominante - du Code civil dans la culture juridique française.
Pourtant le rayonnement du Code civil à l'étranger montre que son image est encore associée à celle du droit français.